E.B.R ?

L’EBR (Economie Basée sur les Ressources) est un concept d’organisation planétaire et d’approche systémique, issu du Venus Project de Jacque Fresco et Roxanne Meadows (1) et promu et divulgé par le mouvement Zeitgeist de Peter Joseph (2). Ce concept propose une mutualisation de la gestion des ressources.

Ce concept sociétal part d’un postulat que les ressources terrestres sont un héritage commun à l'humanité et doivent de ce fait se répartir de manière équitable, hors de toutes considérations de races, de religions, de géostratégies ou de stades de ce que nous appelons “développement”.

Il préconise, en préambule, l’abolition du système monétaire et de finance, commercial et de consommation cyclique, qui, même s’il fut utile à l’évolution de nos sociétés modernes, est devenu incompatible avec la notion de progrès technologique à but social.

Avec son obsolescence planifiée, sa négligence de l'écosystème, ses dépenses militaires et publicitaires, ses tentatives à résoudre des problèmes par la promulgation de lois, ses malversations et corruptions, ses difficultés économiques, le stress et l'insécurité qu’ils engendrent, ses crimes écologiques et humanitaires (liste non exhaustive), les méthodes employées par nos sociétés aujourd’hui sont vouées à l’échec.

Il est proposé la création d’un système cybernétique de gestion des ressources qui apportera tous les besoins, des fondamentaux aux superficiels, avec l’utilisation de la méthode scientifique et en optimisant constamment les technologies actuelles et futures dans le seul but d'améliorer toute vie humaine et de protéger l'environnement. C'est un système dans lequel toutes les ressources naturelles, manufacturées et conceptualisées, seraient mises à disposition sans utilisation d'argent, de crédit, de troc ou de tout autre forme d'échange symbolique.

En promouvant l'ingéniosité scientifique empreinte de spiritualité, l’EBR présente une révolution profonde dans l'organisation des villes, des campagnes, des transports, ainsi que dans la production industrielle, agricole, énergétique et culturelle : une société enfin mature et en équilibre...

Partant du constat argumenté que les maux sociétaux constatés sont causés par les névroses et la rareté engendrée par notre système économique basé sur la recherche du profit, l’EBR en application supprime de fait la poursuite d’objectifs superficiels et égocentriques, véritable conditionnement de notre mode éducatif.

Le but de ce concept sociétal est d’encourager un nouveau système de motivation qui est focalisé sur l’auto-accomplissement, l’éducation, la conscience sociale, la solidarité et la créativité. Les notions de partage et de collaboration interdisciplinaire sont à la base d’une nouvelle forme de “gouvernance”.

Le chemin vers une EBR implique que nous changions de valeurs et, en premier lieu, notre rapport aux machines et à la science, arguant qu’elles ne devraient être que des extensions des attributs humains et non un élément générateur de chômage et/ou de délocalisation. Ce n'est pas de la science et de la technologie dont nous devrions nous méfier, mais du mauvais usage que nous en faisons.

Force est de constater aussi que ce progrès se fait presque toujours au détriment de la nature et de notre humanité. Il est impératif, dans notre intérêt, d'apprendre ou de réapprendre à nous aligner avec la nature et avec nous-mêmes du mieux que nous le pouvons. En accord ”spirituel”, nous pensons que l’application de la science à l’organisation sociale comme un tout est la prochaine étape de notre évolution.

L'exploitation des ressources de la planète, telle qu'elle est orientée et pratiquée par les impératifs d'un système monétaire, a atteint ses limites. Notre planète n’a pas les ressources naturelles pour s’accommoder de notre croissance exponentielle et globalement incontrôlée, si nous laissons l’avidité prendre totalement le dessus. Il y aura suffisamment de ressources et de richesses pour chacun, si nous réévaluons notre consommation individuelle et que nous convertissons nos systèmes économiques à l'emploi de sources d’énergies renouvelables, à des méthodes de production agricole durable, à une gestion technologique de l'accès à ces ressources, à une équité politique et une prise de conscience morale, le tout inscrit dans un équilibre  appelé "dynamique".

Le concept important d'équilibre dynamique exprime le facteur écologique le plus fondamental à notre survie. Nous prenons donc en considération la capacité d'accueil et nos besoins de consommation au sein de l'écosyystème de notre planète. Mais nous ne parlons pas seulement de quantités consommées, mais aussi de la vitesse de régénération naturelle, et de notre capacité à inscrire notre production dans une durabilité environnementale.

Dans une gestion globale et systémique des ressources planétaires, un recensement complet de notre Terre s’impose. Du local à l’international, il nous faut prendre la mesure de nos besoins en accord avec les impératifs écologiques. Nous devons donc établir la liste des endroits où se trouvent les ressources pertinentes et préciser leur potentiel. Grâce à un système d’inventaire informatisé qui coordonnera la production pour satisfaire la demande, une économie équilibrée pourra ainsi perdurer. Les pénuries, la surproduction et le gaspillage ne devraient pas exister au sein d’une EBR.

Toutes les orientations énergétiques prises s’appuieront sur une étude approfondie des rétroactions positives et négatives impliquées, avec le souci permanent de ne pas épuiser une ressource avant de se rabattre sur une autre, mais bien de les utiliser conjointement et de façon raisonnable. De cet inventaire non exhaustif apparaît clairement la possibilité d’une autre voie à la condition que les études et recherches deviennent une des priorités de notre société : le géothermique, l’éolien, le solaire, l’hydrolien, la marémotrice sont déjà des énergies exploitables pouvant prendre le pas définitif sur les énergies fossiles et nous permettant aussi de sortir très rapidement du nucléaire ou autres sources polluantes, dangereuses et destructrices.

De la nécessité vitale d’une meilleure gestion de l’eau et de son traitement, de la préservation des sols et de leur revitalisation, de la conservation des forêts et de la protection de l’air, du souci constant de notre biodiversité, l’EBR, dans sa gestion planétaire agricole, prône des solutions aussi diverses que durables, telles l’hydroponie, l’aéroponie, l’agrologie, la bioculture ou la permaculture ; reconnaissant ainsi la possible coexistence d’une science admettant ses limites face à la nature, mais aussi de l’aide adaptée et bienfaitrice qu’elle peut lui apporter dans un cadre déterminé.

Afin de mettre fin au gaspillage constant qui découle de la logique marchande, et qui est la conséquence de différents choix comme l'obsolescence programmée des produits, des conditionnements déraisonnables, ou encore la délocalisation de la production, il est nécessaire de redéfinir toute la chaîne de production de l'exploitation des ressources à la distribution des produits manufacturés. Il va donc nous falloir repenser notre approche consommatrice et nous donner des ordres de priorités, non seulement selon nos besoins primaires et secondaires, mais aussi par une analyse objective de la préservation des ressources et de la gestion des déchets qui en découle : une véritable optimisation des productions et de ses modes de distributions grâce à la cybernétique et le recours à des bases de données interconnectées.

Au sein d’un habitat urbain, maritime ou de campagne, l’organisation de la “cité” a, elle aussi, une approche systémique, conceptualisé parfois de façon circulaire et donnant accès localement tant aux besoins alimentaires que d’éducation et de savoir. L’urbain et le terroir ne sont plus en opposition, mais tirent parti réciproquement de leur intégration et de leur interaction.

Les transports gratuits et universels sont aussi définis tant sur le plan intercontinental qu’intramuros, reflétant le même et constant souci d’efficience, de limitation énergétique et de préservation des intérêts des usagers et de son environnement.

Si nous brisons la chaîne du conditionnement auquel nous sommes soumis et que la notion d’État et monnaie disparaît pour une approche rationnelle des ressources, nous nous rendrions compte que le concept de gouvernement, qui inclut le pouvoir, les lois, l’argent, les budgets, les politiciens, la défense entre autre et les soi-disant élections démocratiques, n’est pas indispensable à l’organisation sociale.

La prise de conscience par la diffusion de l’information et du savoir, inscrite au sein d’une éducation libérée des notions sociétales actuelles (individualisme, conditionnement publicitaire de consommation, acquisition et profit, discriminations en tout genre, etc.) développera les valeurs parfois acquises, mais non prioritaires, de respect, d’altruisme, d’unification et de développement personnel.

Dans ce nouvel arrangement social d'une économie basée sur les ressources, la motivation et la stimulation seraient encouragées par la reconnaissance et par la réponse apportée aux besoins des individus. Cela signifie fournir l'environnement, les établissements d'enseignement, l'alimentation, les soins médicaux, la compassion, l'amour et la sécurité nécessaires dont tous les humains ont besoin. Une société plus saine est capable de créer un système de motivation plus constructif, si notre connaissance des conditions qui façonnent la motivation humaine est appliquée.

Une économie basée sur les ressources, par définition, inclut la participation de tous à son développement. Le gouvernement bénévole doit alors simplement être un processus qui a pour but de préserver la société et le bien-être de la population. Ce gouvernement se soucie de la gestion des ressources et de l’environnement, de la production et de la distribution des biens et instaure un nouveau système de prise de décision tout en accordant beaucoup d’importance à la recherche et aux inventions.

Le champ des libertés individuelles et du libre arbitre s’en trouve renforcé, permettant une approche médicale et psychologique des maux principaux constatés et déjà partiellement réduits : délinquance, addiction, violence, perturbation comportementale... Dans une économie basée sur les ressources, l'aspect humain serait la priorité principale, et la technologie lui serait subordonnée.

Pour approcher le processus de décision à venir, ayons à l’esprit que plus il y a d'informations prises en compte, plus la décision sera précise. Les ordinateurs peuvent accéder à des milliards de bits d'informations par seconde à travers de vastes bases de données informatives, et calculer des résultats pratiquement instantanément.

Nous sommes ici dans un domaine pragmatique et de constat, au sein d’un équilibre dynamique, au service d’une approche plus humaine, aussi paradoxal que cela puisse paraître en premier lieu.
L’outil informatique nous fournit donc des informations et non des opinions, loin de l’influence des préjugés et des éléments irrationnels ou émotionnels.

Chaque citoyen d’une EBR a non seulement accès à l’information et à la distribution, mais il peut aussi y apporter sa contribution dans le cadre de collaboration interdisciplinaire au sein d’une nouvelle forme de démocratie réelle et intégrée.

Convenons que, très loin des considérations de nos politiciens rémunérés, des cartels et lobbyings en tout genre, les gages d’une réponse adaptée sont déjà inclus dans cette approche globale et systémique !

Se questionner est déjà un élément de réponse...

Paradise or oblivion Zeitgeist moving forward

(1) https://www.thevenusproject.com/fr/about/resume - https://www.thevenusproject.com/fr/ - http://www.paradiseoroblivion.com/watch.html

(2) http://www.thezeitgeistmovement.com - http://peterjoseph.info - http://www.zeitgeistmovie.com - https://www.youtube.com/watch?v=4Z9WVZddH9w

Rédigé le 09/05/2012 et mis à jour le 12/08/2017